Mes nuits sont longues et froides

Fin février 2001, Amiens

Mes nuits sont longues et froides

Et mes journées humides et grises

Te reverrai-je un jour ?

M’appelleras-tu quand tu seras trop seul ?

Me réchaufferas-tu quand je serai glacée ?

L’espoir n’existe plus, il s’est envolé

Quand les nuages ont volé le soleil

Je suis loin, tu es libre

Mais je ne peux cesser de me rappeler

Quand nous étions ensemble

Quand je t’appartenais

J’étais ta chose et toi mon ange

Tous les soirs tu me sauvais

De l’ennui mortel, moi la damnée

Tous les matins tu me ranimais

Et me faisais voler

Que le temps s’arrête

Et la vie finisse

Si je ne dois plus te voir, t’entendre ni te toucher

Puisqu’une autre t’appartient désormais,

Je comprends le goût de la jalousie

Que l’amertume m’étouffe

Me broie et qu’on en parle plus

Puisque tout est parti, quand tu te couches,

Pense à moi, un peu, et puis oublie !