Écologie & Environnement

https://www.elle.fr/Societe/News/Jour-de-la-Terre-2020-que-signifie-cette-journee-mondiale-3863739

Sauver le climat… sans menacer la biodiversité

mai 2nd, 2021

https://theconversation.com/sauver-le-climat-sans-menacer-la-biodiversite-125596

Ils sont bien trop rares les articles qui parlent du côté global de la catastrophe environnementale en cours… et malheureusement peu suivis d’effets ni même d’une réelle prise en compte. Dans cet article datant de décembre 2019, que vous pouvez trouver dans son intégralité ici, on ne parle que de la bioversité, mais aussi de l’effondrement des ressources et on propose des pistes.

Au sommaire :

– Énergies renouvelables et impact sur les habitats

– Des énergies gourmandes en matières premières

– Les risques majeurs de la biomasse énergie à grande échelle

– Optimiser les rendements grâce à la biodiversité

– Privilégier des scénarios « faible demande »

– Transition écologique véritable et modes de vie

 

Rapports du GIEC, marches pour le climat, mobilisation des jeunes, recours contre l’État, le changement climatique est devenu le symbole de l’urgence environnementale au point d’être identifié à celle-ci. La menace majeure qu’il représente ne doit pourtant pas faire oublier les autres aspects de la crise environnementale globale. Comme l’affirmait récemment Robert Watson, le président de l’IPBES (équivalent du GIEC pour la biodiversité), « notre destruction de la biodiversité et des services écosystémiques a atteint des niveaux qui menacent notre bien-être au moins autant que les changements climatiques ». Les risques pesant sur la biodiversité sont tout aussi majeurs, avec des rythmes d’extinction d’espèces extrêmement élevés et massifs (25 % des espèces en sont menacés). Au-delà des conséquences éthiques et patrimoniales, des services écosystémiques fondamentaux sont directement en danger : la pollinisation animale, notamment, dont dépendent 75 % des cultures. Plus fondamentalement, c’est la stabilité des réseaux complexes interconnectés dont font partie les sociétés humaines qui est en jeu. C’est donc une transition écologique véritable et non une seule transition énergétique visant uniquement la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) que nous devons opérer. Pourtant, les scénarios actuels tiennent insuffisamment compte des questions de biodiversité. À l’inverse, les solutions qu’ils envisagent impliquent souvent des pressions supplémentaires sur les écosystèmes. Une réponse plus systémique est donc indispensable, et elle implique probablement des modes de vie bien moins gourmands en énergie et en ressources.

theconversation.com, Décembre 2019

Lire la suite

A quoi ressemblerait un monde qui serait « énergétiquement vertueux » ?

mai 2nd, 2021

Image vue sur https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/developpement-durable-energie-monde-2030-10-chiffres-83561/

Ce texte, écrit par Jean-Marc Jancovici en 2000 dans la rubrique « Quel Monde Idéal ? », est toujours autant d’actualité. Malheureusement, il n’a pas été – et n’est toujours pas – suivi d’actes à hauteur du bond à effectuer.

Je vous ai copié l’intro ici. Pour consulter l’article complet, cliquez ici.

Il est de fait que la consommation d’énergie que connaît le monde actuellement – et plus encore celle qu’il s’apprête à connaître si nous prolongeons les tendances – est excessive si nous entendons que notre monde soit « durable ». Cette assertion se base notamment sur un triple constat, désormais bien connu :

– les ressources énergétiques que nous utilisons actuellement sont essentiellement (plus des trois quarts) des ressources fossiles (charbon, pétrole, gaz). Ce sont des énergies de stock (nous nous en servons par ponction sur un stock), et le stock, quoi qu’inconnu avec précision, est limité. A une échéance indéterminée, mais de manière certaine, nous ferons sans.

– ces ressources fossiles contribuent puissamment à l’accroissement de l’effet de serre (lecture conseillée avant ce qui suit), dont les effets sont irréversibles à l’échelle d’une vie humaine. La différence entre ce que nous émettons actuellement et ce qu’il faudrait émettre pour stabiliser les concentrations n’est pas mince !

– Le mode de vie des sociétés « en développement » et le nôtre étant destiné à converger, par suite de la circulation rapide de l’information (je suis de ceux qui pensent que, en laissant les choses se faire d’elles mêmes, la société de l’information renforce la société de consommation), il n’est pas possible qu’il converge vers un niveau de consommation qui est le nôtre actuellement : appliquer à 9 milliards d’individus mon style de vie ou le vôtre ne permet pas de « tenir dans la boîte » (quelques calculs peuvent se trouver ici)

Un monde « énergétiquement vertueux » serait donc un monde compatible avec l’idée du développement durable (encore que d’aucuns feront remarquer, non sans raison, que le développement est, par essence, non durable, et qu’il vaudrait mieux parler de « sous-développement acceptable » !). Nous devrions en particulier éviter : – de créer ou accroître une dépendance peu réversible à court terme envers une énergie de stock (les énergies fossiles en font partie), un tel système débouchant inéluctablement sur la pénurie, – de laisser aux générations futures (à commencer par nos enfants et petits enfants) plus de déchets (de toute nature, le CO2 en faisant partie) à gérer qu’ils n’en sont capables sans dommages ou diminution forte de leur qualité de vie par rapport à la nôtre.

En partant de ce postulat, à quoi ressemblerait très concrètement une société énergétiquement vertueuse ?

Dans le cadre d’une tentative, nécessairement modeste, de clarification (ou plutôt de débroussaillage à la serpe) du débat, j’ai essayé de lister ci-dessous quelques implications que cela engendrerait pour notre vie au quotidien, pour l’économie et pour l’individu lambda.

Ce qui suit n’est pas destiné à être un « vade-mecum » pour dictateur écologiste mais juste ce qui constituerait quelques conséquences plus ou moins logiques d’un choix de « vertu énergétique ». Ce choix n’est bien entendu pas « obligatoire » (sinon ce n’est plus un choix).

Jean-Marc Jancovici, 2000

Lire la suite